Monemvasia est située sur une petite île au large de la côte est du Péloponnèse. L'île est reliée au continent par une courte chaussée de 200 m de long. Sa zone se compose principalement d'un grand plateau à quelque 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, pouvant atteindre 300 m de large et 1 km de long, sur lequel se trouve une puissante forteresse médiévale. Les murs de la ville et de nombreuses églises byzantines datent de la période médiévale.
Le nom de la ville provient de deux mots grecs, mone et emvasia, qui signifient "entrée unique". Sa forme italienne, Malvasia, a donné son nom au vin de Malmsey. Le surnom de Monemvasia est le Gibraltar de l'Est ou le Rocher. La ville et la forteresse ont été fondées en 583 par des habitants du continent cherchant à se réfugier contre l'invasion slave et avaricienne de la Grèce. L'histoire de l'invasion et de l'occupation du Péloponnèse a été consignée dans la Chronique médiévale de Monemvasia.
Conseil n°1 : parcourir un petit sentier autour du rocher de Monemvasia qui mène dans la partie supérieure du château
Conseil n°2 : Dégustation de vin
Histoire du château de Monemvasia
La ville et la forteresse ont été fondées en 583, sous le règne de l'empereur byzantin Mauricius, par des personnes cherchant à se réfugier contre l'invasion slave et avarique de la Grèce. L'histoire de l'invasion et de l'occupation du Péloponnèse a été consignée dans la Chronique médiévale de Monemvasia.
À partir du Xe siècle après J.-C., la ville s'est développée pour devenir un important centre commercial et maritime. La forteresse a résisté aux invasions arabes et normandes en 1147 ; des champs de maïs qui nourrissaient jusqu'à 30 hommes ont été cultivés à l'intérieur de la forteresse. Guillaume II de Villehardouin la prit en 1248, dans des conditions honorables, après trois ans de siège ; en 1259, Guillaume fut capturé par les Grecs après la bataille de Pélagonie et en 1262, elle fut rétrocédée à Michel VIII Palaiologos dans le cadre de la rançon de Guillaume.
Elle fait partie de l'Empire byzantin jusqu'en 1460, devenant le siège d'un gouverneur impérial, un lieu de débarquement pour les opérations byzantines contre les Francs, le principal port d'embarquement (si ce n'est toujours la production) pour le vin de Malmsey, et l'un des repaires les plus dangereux des corsaires du Levant. Les empereurs lui ont accordé de précieux privilèges, attirant Roger de Lluria qui a saccagé la ville basse en 1292. La ville accueille la compagnie catalane qui se dirige vers l'est en 1302.
En 1397, le despote de Morée, Théodore Ier Palaiologos, déposa le dynaste local de Monemvasia, qui fit appel au sultan Bayézid Ier et fut réintégré par les troupes turques. En 1419, le rocher semble être entré en possession de Venise, bien qu'il soit rapidement retourné au Despote.
Vers 1401, l'historien George Sphrantzes est né dans la ville. Après la chute de Constantinople en 1453, Monemvasia résiste aux menaces du sultan Mehmed II en 1458 et 1460, lorsqu'elle devient le seul domaine restant du Despote de la Morée, Thomas Palaiologos, prétendant au trône impérial. Il n'avait aucune force pour le défendre ; il l'a offert au sultan, et l'a finalement vendu au pape.
En 1464, les habitants trouvent le représentant du pape faible et le pape incapable de les protéger ; ils admettent une garnison vénitienne. La ville fut assez prospère sous la domination vénitienne jusqu'à la paix de 1502-1503, au cours de laquelle elle perdit ses terres agricoles, source de son approvisionnement en nourriture et en vin de Malmsey. La nourriture devait venir par mer ou des terres détenues par les Turcs, et la culture du vin languissait sous la domination turque. Le rocher fut gouverné par les Vénitiens jusqu'au traité de 1540, qui coûta à la République Nauplie et Monemvasie, ses deux dernières possessions sur le continent grec. Les habitants qui ne souhaitaient pas vivre sous la domination turque ont reçu des terres ailleurs, puis les Ottomans ont dirigé la ville jusqu'à la brève reprise vénitienne en 1690, puis de nouveau de 1715 à 1821. Elle était connue sous le nom de "Menekşe" ("Violet" en turc) pendant la domination ottomane et était un centre de sanjak (province) dans la Morea Eyalet.
L'importance commerciale de la ville se poursuit jusqu'à la révolte d'Orlov (1770) lors de la guerre russo-turque, qui voit son importance diminuer fortement.
La ville a été libérée de la domination ottomane le 23 juillet 1821 par Tzannetakis Grigorakis qui y est entré avec son armée privée pendant la guerre d'indépendance grecque.
Source : www.kastra.eu
